Madagascar a l’avantage de posséder une abeille qui vit et produit naturellement du miel dans toutes ses régions. Mais la production de miel subit des contraintes, dont le traitement insecticide et le varroa.

L’extermination par les insecticides

Cette abeille se choisit naturellement un abri pour son essaim : dans les troncs d’arbre creux, dans les anfractuosités de rochers ou dans d’autres endroits naturellement protégés. Mais pour nourrir l’essaim, elle butine jusqu’à des kilomètres à la ronde où elle coexiste avec divers autres insectes. Parmi ces insectes, des espèces grégaires destructrices de végétation sont combattues vigoureusement avec des produits chimiques à forte résilience. Hélas, le traitement ne fait pas de distinction et les abeilles en font les frais, aussi bien les ouvrières qui subissent directement les pulvérisations que celles qui transportent les gouttelettes de produit déposées sur les fleurs avec le pollen dans la ruche. Celles qui ne meurent pas directement contaminent ainsi les larves et le miel.

La maladie du varroa

Par ailleurs, l’abeille autochtone malgache est une variété caractérisée par son endémicité. Elle est peu résistante face aux maladies qui déciment les ruches étrangères. Or, depuis quelques années, elle est en contact avec des abeilles étrangères introduites intempestivement et est désormais contaminée par le varroa, le « vampire de l’abeille ». Elle est d’autant plus sensible à cette maladie qu’elle est affaiblie par le traitement insecticide ci-dessus.

Des impacts économiques

Il s’ensuit une réduction importante de la production de miel dans les régions d’infestation de criquets. La réduction de la quantité des abeilles pollinisatrices limite ipso facto la fécondation des plantes et la production agricole.
Ironie du sort, l’embargo sur le miel malgache est levé quand les facteurs de production sont dans ce contexte défavorable. L’exportation peine à atteindre une cinquantaine de tonnes après avoir été à plusieurs milliers dans les années cinquante.
Une opportunité économique est en train de refaire péniblement surface sans qu’une solution pérenne ne soit pour le moment évidente.

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